Publié le 30 septembre 2024 à 13h08.
Vidéos
Ma Hong
Ma Hong a tourné dans un très grand nombre de vidéos pédagogiques, de démonstrations et d’interviews sur le taiji. Il suffit de taper « Ma Hong tai chi » dans YouTube pour s’en rendre compte.
Parmi les nombreuses vidéos, un ensemble de 10 VCD d’approximativement une heure chacun est particulièrement intéressant. Les 7 premiers sont un cours sur le di yi lu (premier enchaînement) 83, les 3 derniers sur le paochui (deuxième enchaînement) 71. Ils sont en vente dans différents sites Internet dont, par exemple, Chinese Martial Arts On Disc où Michel, notre enseignant, a acheté le boitier complet.
Les 7 premiers VCD du di yi lu ont été versés dans YouTube. Nous n’avons pas réussi à trouver les 3 vidéos correspondant aux 3 derniers VCD relatifs au paochui. Il est possible que Ma Hong n’ait pas souhaité mettre à la portée de tout le monde le deuxième enchaînement. Cette forme est peut-être réservée aux gens suffisamment impliqués dans le taiji pour être prêts à dépenser 120 $US. Cela pourrait aussi éviter que des novices s’abîment les genoux en tentant d’exécuter un enchaînement pour lequel ils n’auraient pas le niveau nécessaire (cf. section Le style enseigné au CEPI de la page Lignée).
Contenu des 10 vidéos
Les 6 premiers VCD (ou vidéos YouTube) constituent un cours sur la version de Ma Hong du di yi lu du xin jia du da jia (le 83). Le premier VCD commence par une introduction générale de 4 minutes de fragments de la forme et de différents extraits des VCD. Ensuite, Ma Hong exécute le di yi lu complet à pleine vitesse jusqu’à la minute 18. Ce n’est que vers 18 minutes et 20 secondes que le cours débute.
La partie correspondant au cours est structurée en chapitres, chacun d’entre-eux étant centré sur une ou plusieurs des 83 séquences du di yi lu. Les chapitres sont généralement constitués de trois parties. Dans la première Ma Hong montre la séquence correspondante. Ensuite il la détaille avec une étudiante qu’il corrige pour illustrer ce qu’il faut faire et souligner les erreurs à éviter. Enfin, il montre des applications possibles de la séquence sur un étudiant.
Le 7e VCD de 23 minutes ne contient que l’exécution du 83 par Ma Hong à vitesse lente.
Enfin, les trois derniers VCD sont structurés comme le cours sur le di yi lu, mais ils détaillent les 71 séquences du paochui de la lignée.
Les VCD sont en mandarin sans sous-titre. Néanmoins, ils constituent une source d’information inestimable sur les deux enchaînements.
Voici la première vidéo :
Comme mentionné plus haut, les 7 premières vidéos sont disponibles dans YouTube.
FAQ (Questions fréquentes)
Cette section contient des informations subjectives qui sont le reflet de ce que notre enseignant, Michel Pitermann, pensait lors de la dernière mise à jour de cette page (cf. sommet de la page pour la date de dernière mise à jour).
Cliquez sur les symboles + pour faire apparaître les réponses.
Les mouvements étudiés en cours sont-ils les mêmes que ceux exécutés par Ma Hong dans les vidéos ?
Non, il diffèrent légèrement :
- Nous exécutons les mouvements plus lentement avec très peu de variation de rythme.
- Nous ne produisons pas le fajing (les mouvements explosifs).
- Nous pratiquons les mouvements avec une posture plus haute.
- Certains mouvements sont simplifiés avec plus de rondeur et une amplitude plus modeste.
Par contre, la séquence est la même et il est facile de faire les liens entre les vidéos de Ma Hong et le travail effectué en cours. Les raisons de ces changements sont motivées dans les questions suivantes, mais tout tourne autour de la recherche de la relaxation la plus profonde lorsque l’on débute le taiji quan.
Pourquoi pratiquer les mouvements si lentement contrairement à Ma Hong ? Après tout, c'est lui le Maître !
Comme c’est détaillé au cours, l’ajustement postural est très important et doit être affiné pour chaque millimètre de la forme. En outre, les principes de taiji quan doivent être scrupuleusement appliqués à chaque instant dans tous les mouvements. Travailler lentement permet de contrôler ce que l’on fait, d’affiner notre ajustement postural et de travailler chaque principe individuellement.
Pourquoi ne pas produire le fajing (attaques explosives) ?
Parce que lorsque l’on ne possède pas un haut niveau, la production du fajing se fait exclusivement à l’aide de violentes contractions musculaires. Elles freinent les progrès en décontraction alors que cette dernière est fondamentale pour progresser dans l’art. Plus de 20 ans d’enseignement m’ont conduit à conclure que les élèves qui ne pratiquent pas le fajing pendant l’exécution de la forme s’améliorent beaucoup plus vite que les autres. Le fajing peut être entraîné en dehors de la forme, puis introduit occasionnellement dans celle-ci afin d’évaluer ses progrès. Mais en régime de croisière, il vaut mieux pratiquer la forme lentement, sans fajing, du moins pendant les premières années.
Mais serais-je capable de bouger vite avec force si je travaille la plupart du temps lentement ?
Oui. Le travail lent permet d’améliorer beaucoup plus vite l’ajustement postural et la maîtrise des principes fondamentaux du taiji quan qu’un entraînement basé sur la vitesse de mouvements. Ces progrès permettent ensuite de se mouvoir très rapidement en générant beaucoup de force. En général, les élèves voient leur force augmenter significativement dès la fin du premier mois de travail, et la vitesse suit quelques temps plus tard. Tout cela en accroissant sa décontraction musculaire amenant les nombreux bénéfices attendus dans le domaine du bien-être et de la santé.
Pourquoi travailler avec des postures aussi hautes ?
Ma Hong était petit et s’entraînait plusieurs heures par jour. Il développa ainsi une musculature et une souplesse lui permettant d’adopter des postures très basses tout en conservant un haut degré de décontraction musculaire. Ce n’est généralement pas le cas des pratiquants de taiji quan, surtout lorsque l’on débute. Dans ce cas, il vaut mieux travailler haut afin de favoriser la décontraction musculaire dans les jambes pour libérer les os dans les articulations pour un meilleur ajustement postural. Si l’on descend trop vite nos postures en début d’apprentissage, les contractions musculaires intenses nécessaires pour maintenir des positions basses « verrouillent » les os dans les articulations empêchant tout ajustement fin des postures.
Pourquoi simplifier et arrondir certains mouvements par rapport à ce que fait Ma Hong ?
Arrondir les mouvements en les simplifiant avec de plus petites amplitudes que ce que fait Ma Hong permet de mieux conserver son ajustement postural. Cela mène plus rapidement à un niveau de décontraction musculaire profond qui permettra ultérieurement d’agrandir les mouvements et de les complexifiés.
Ne raterons-nous pas des concepts importants en travaillant une forme légèrement plus simple ?
Non. Il est important de commencer par travailler les bases à un haut niveau afin d’accélérer les progrès initiaux avant de s’attaquer à des éléments plus difficiles à aborder.
Étant donné que les mouvements étudiés en cours sont légèrement différents de ceux des vidéos, ne vaut-il pas mieux se contenter des cours plutôt que d'apprendre une version un peu modifiée ?
Non. Tout art, comme la musique, le dessin ou le taiji quan, a intérêt à être pratiqué en dehors des cours, même imparfaitement. Les cours servent à étudier des concepts et des techniques, l’entraînement personnel permet de les intégrer. Et il est plus simple de modifier un mouvement connu que de tout apprendre à partir de zéro. Même argument si l’on a vu un mouvement en cours et on l’a oublié. La vidéo aide à se remémorer ce que l’on a vu, quitte à changer un peu au cours suivant ce que l’on vient de réapprendre avec la vidéo.